Montségur – Camurac

L'étape qui nous attend est une transition.

Au départ de Montségur, c'est par un peu de dénivelé que nous quittons le Pays d'Olmes.

Soyons extrêmement prudents dans la descente qui rejoint Pelail juste après la Couillade. Mettons pied à terre surtout par temps humide.

Attention à ce que les chevaux ne nous fauchent pas.

Dominée par le Pic de Saint-Barthélémy que nous apercevons au sud, cette région très verdoyante possède une tradition d'élevage très ancrée qui a permis aux habitants de développer un réel savoir-faire dans le textile. L'élevage des bêtes à laine fournissait aux tisserands, drapiers et teinturiers la matière première.

Notre route se poursuit dans les gorges de la Frau, dont le nom évoque la frayeur et le côté sauvage des lieux.

Taillées dans le calcaire, ces gorges sont boisées de hêtres et de sapins lorsque le terrain le permet.

Au début du XX° siècle, le chemin était plus large et marquait une importante voie de communication entre le Pays d'Olmes et le Pays de Sault, aux influences plus méditerranéennes.

Prenons garde aux cavités naturelles des parois, elles servaient de cachette aux contrebandiers qui cherchaient à passer vers l‘Espagne.

A l'ouest des gorges, nous sommes dominés par la montagne de la Frau, qui culmine à plus de 1600m d'altitude et présente des phénomènes d'érosion caractéristiques des massifs calcaires : vallées sèches, dolines…

La sortie des gorges nous fait cheminer jusqu'à Camurac, où la présence de bêtes sauvages au XVII° siècle obligeait les paysans à exploiter massivement les  jeunes sapins de la forêt royale des alentours pour en faire de hautes clôtures.

Bien que condamnée à l'époque, cette pratique a façonné le paysage rural local.