Nous quittons Villarzel-du-Razès en empruntant un agréable chemin communal ombragé à la sortie du village.
Alternance de vignes, de landes et de petits bois avant de longer le ruisseau de la Rivairolle pendant plus d'un km.
La piste permet d'augmenter l'allure avant d'arriver dans le village de St-Martin-de-Villereglan.
Après le village, la traversée du ruisseau « Sou » nécessite de longer la D19 sur quelques centaines de mètres.
Les 2 prochains km empruntent une toute petite route sans dénivelé et très peu fréquentée.
Nous apercevons le château de Villemartin, grand domaine viticole en cours de restauration sur notre gauche.
Nous arrivons sur la commune de Gaja-Et-Villedieu constituée d'un bourg bâti sur une colline dominant la plaine du Razès, Gaja, et du hameau de Villedieu distant de 2 km.
Son origine remonte au XIIème siècle, il reste quelques vestiges d'un château fort entouré de fossés.
Après la courte grimpette et la traversée du village nous poursuivons dans un relief légèrement vallonné entre les vignes. Les 5 km de chemins en terre ou enherbés permettent quelques agréables galopades.
Nous en profitons pour apprécier les beaux points de vue sur la vallée du Cougaing puis sur la ville de Limoux.
Nous abordons ensuite les premières constructions de Limoux, la cité blanquetière (berceau de la fameuse blanquette de Limoux : tout premier vin effervescent de l'histoire), et descendons vers le centre-ville historique par une petite route goudronnée pour entrer dans la zone urbanisée.
A l'époque féodale, Limoux et ses environs se situent en plein cœur du catharisme et la place est prise sans aucune résistance au XIIIème siècle par Simon IV de Montfort lors de la croisade contre les Albigeois.
La ville est donnée en fief à son lieutenant Lambert de Thury qui devient ainsi Lambert de Limoux.
La ville ne lui est pas fidèle et en 1221, elle se laisse prendre par le comte de Foix Raymond-Roger, et les Cathares reprennent les lieux redevenus tranquilles.
En 1226 commence la « guerre de Limoux » qui marque la résistance de la ville soutenue par Raimond II Trencavel et Roger-Bernard II de Foix face aux troupes de Louis VIII.
Capitale des faydits révoltés en 1240 sous les ordres du dernier des Trencavel, elle vit sa forteresse rasée. En 1249, plusieurs centaines d’habitants sont pendus, condamnés pour hérésie.
Puis, la seigneurie est acquise par le roi de France. Limoux est alors annexée par la couronne de France entre 1296 et 1376.
Jusqu’au XIVème siècle, le catharisme est toujours présent dans Limoux et représente environ 15% de la population.
Nous sortons de Limoux et remontons par un chemin de terre à travers les vignes puis par un joli bois de chênes verts et de feuillus vers le domaine de Ninaute, où nous longeons les paddocks du centre équestre municipal. Nous continuons ensuite vers la crête et les domaines de Laux et Perry.
Étape de part et d'autre des bords de l'Aude, passant du territoire Razès-Malepère à celui du Limouxin. Pas de difficulté technique sur cette étape mais prendre garde à quelques croisements avec des routes fréquentées et à la traversée de l'agglomération de Limoux.
Nous suivons le balisage équestre Route Européenne d'Artagnan sur l'intégralité de l'étape.
Points de vigilance :
1. Arrivée sur une route principale sans visibilité, nous la longeons pendant 200 m sur petit bas-côté en herbe. Attention soyons prudents, nous devons traverser un pont sans bas-côté.
2. Attention et mettons pied à terre, pour traverser la zone urbanisée de Limoux. Le passage sur un gué bétonné, la traversée des rues principales, puis le passage dans le centre historique et sur le Pont Neuf, demandent la plus grande vigilance.